REVUE DE PRESSE
Junckpage 84 septembre 2021
AMBASSADEURS DE GRAVES À l’heure où l’Organisme de défense et de gestion des Graves réinvente les Crus Bourgeois, focus sur les funambules magnifiques qui réhabilitent le savoir-faire paysan et restaurent la relation perdue avec les consommateurs. On ne reviendra certes pas sur un label qui n’aura pas eu la décence de coller au coeur de son dispositif des prérogatives écologiques. Aux nombres desquelles nous aurions pu compter la biodiversité, l’agroforesterie, le zéro intrant de synthèse. Attardons-nous plutôt sur des artisans raconteurs d’histoires et véritables ambassadeurs de l’appellation, entre Landiras et Langon. Par Henry Clemens
Le plus vert
On attendra avant de canoniser l’individu, à l’instar de sa voisine Jeanne de Lestac, qui revendique désormais son appartenance à la classe AB ! Trois années pour cheminer vers la bio, mais une approche vertueuse qui remonte à plus longtemps. Logique de production et philosophie logique, Vincent Dubourg s’est emparé presque intuitivement de ce cahier des charges, dont on rêve qu’il soit bientôt un minimum requis par les ODG, ramenant les viticulteurs vers une plus grande compréhension du biotope. Une démarche qui soudain donne du sens à l’action agricole.
Avec son Château de Sauvage, Vincent Dubourg possède un bout de paradis viticole d’un peu moins de sept hectares aux confins de l’AOC. Inespéré, tant la forêt menace et que vents froids et gel rudoient vignes et jeunes chênes. À croire que les belles choses naissent dans l’adversité.
Vincent Dubourg est un homme sérieux, à la réflexion profonde sur un métier en mutation, à qui l’absence de figure tutélaire a donné une certaine liberté. Pas étonnant que ce vigneron-artisan vous entraîne au milieu du végétal, partir observer une vigne de clairière épatante dans laquelle il replante à tour de bras arbres et arbres fruitiers, laisse croître un roncier ou des haies sauvages pour que la biodiversité ne soit pas ici un vain mot. Il rappelle en somme que le vin se fait dans la vigne alors que « la croyance que la vinification est la clé du succès reste ancrée dans la tête de beaucoup de viticulteurs ».
L’heureux cultive un jardin viticole, lutte d’arrache-pied contre l’épuisement des stocks de matières organiques, dont il dit « qu’il reste l’enjeu majeur de la viticulture ». On s’inquiète dès lors que le label « Ambassadeur de Graves » fraîchement créé n’en ait pas fait son alpha et son oméga.
A l'occasion de la dégustation des primeurs 2019 au cours de laquelle le Manine 2018 a été noté 14-15 , Olivier Poels a signé cette présentation de mon travail.
Supplément vin du monde, printemps 2018 par Ophélie Neiman. Une bonne appréciation pour couronner ce millésime 2015 qui aura séduit le guide Hachette et le Bettane.
Comme je ne suis pas jaloux, je laisse les appréciations des autres propriétés !
(appréciation en bas à gauche de la page, puis haut colonne du milieu)
Un article (également disponible avec le lien pdf ci-dessous) un peu décalé et trop flatteur mais c'est aussi que Junkpage est un gratuit culturel diffusé en Gironde et parfois on est un peu prophète en son pays.
été 2015
Karine Valentin, journaliste bien connue de la revue Cuisine et vins de France est venue dans notre région sillonner les routes et goûter les vins sur place et discuter avec les vignerons. Dans l'édition de septembre octobre 2013, elle jette un bel éclairage sur les Graves, mettant en avant la côté positivement paysan des Graves. Le Graves Supérieures 2010 du château de Sauvage fait partie de sa sélection.
Le Manine 2012 dégusté et classé "grande réussite" dans le numéro de juin sur les primeurs. 3ème sélection depuis le millésime 2008 lors de la création de cette cuvée.