Alors que tout marche à flux tendu dans notre société, personne ne souhaitant stocker et cherchant à faire stocker son fournisseur, le vigneron presque en bout de chaîne stocke son vin. Malgré tout libre de produire, de planter ou d'arracher, il doit sentir le marché avec 30 ans d'avance, prévoir les modifications climatiques avec la même anticipation et prendre des décisions de devin qui le conduisent à assumer par la suite quoiqu'il arrive des choix pris avec surtout une bonne dose d'intuition.
Chaque millésime pendant ce temps impose sa loi et aprés un mois d'avril pour rien, le mois de mai a fini par faire arriver la fleur, du moins ses prémices, par une accéleration quasi exponentielle de la pousse quotidienne et un métabolisme tournant à plein régime.
En conséquence, le vigneron devin et pifométrique épampre, dédouble, griffe, lève et pense tout en même temps.
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